11 Déc 2005, 13:30
Le Chaman
Le Chaman
Le mot chaman est le mot mandchou-toungouse *aman. Celui-ci s’appelle kam chez les Turks de l’Altaï, bö chez les Bouriates, táltos chez les Magyars.
Le chaman a différents rôles: le chef spirituel d’une nation (tribu) , le gardien du savoir de la tribu, le “prêtre sacrificateur, le guide des âmes, le connaisseur des sciences prémonitoires, le guérisseur, le diseur de légende (chanteur de mythes).
Dans les traditions turques d’Asie centrale, le barde et le chaman sont deux personnes bien distinctes, même s’ils peuvent être désignés par un même terme. En revanche, l’union du chaman et du barde en une même personne n’est pas inconnue du monde sibérien.
Pour le chaman la maladie est toujours due à l’action d’un esprit et il faut sortir du corps du malade cet esprit par aspiration. Il est vrai que dans le mode de guérison chamanique le malade a vraiment l’impression que le guérisseur prend sur lui tous ses maux.
En ce faisant le chaman rend à l’individu son unité perdue. Chez les Nanays certains chamans ne s’occupent que de guérison (siurinka), d’autres (nemati) qui en plus chamanisent lors d’une fête à la suite d’un décès, et les derniers (kasati) qui étaient aptes à tous les devoirs du chaman et savaient accompagner l’esprit du mort dans l’au-delà.
Si des auteurs anciens voyaient dans les chamans que des personnes psychiquement atteintes par la dureté des longues nuits de froid arctique, il faut reconnaître qu’en dehors de leur propre croyance aux esprits et en ce qu’ils faisaient, ils devaient être de fins psychologues. La psychologie s’accompagnaient de la connaissance de certains tours de passe-passe et de certains subterfuges comme la ventriloquie (chez les Korjaks et les Tchoukches).
La séance chamanique en dehors de ce qu’elle a de très sérieux pour le chaman et ceux qui y assistent, est une importante mise en scène afin qu’à part la phase extatique du chaman, celui-ci puisse instruire aussi les assistants des volontés des esprits. Les chamans vont dans leur pratique se faire aider des esprits animaux auxiliaire qu’il y a lieu de solliciter.
Ceci ne peut être entrepris que par un rituel qui demandait une torture infligée à soi-même, le jeun, la course, la plongée dans l’eau glacée, et enfin l’attente ou la provocation d’apparitions. L’esprit va se manifester en général sous la forme animale (oiseau, ours, cerf, insectes, serpent,...) Le chaman sibérien souvent cherchait d’obtenir la manifestation de l’esprit par une très longue attente en position allongée sans aucun mouvement, pendant laquelle les esprits l’entraînent dans l’autre monde.
Cette phase extatique pouvait aussi s’obtenir à l’aide de drogues végétales. Après la mort symbolique le chaman revient à la vie et surtout ressortait de sa “maladie chamanique” ce qui le rendait apte à s’occuper de la guérison de l’autre.
Les chamans ont un habillement rituel qui aide à la chamanisation et qui a un sens symbolique autonome. L’habit est bien sûr dépendant de l’esprit animal auxiliaire de chaque chaman.
Il peut porter des symboles de l’ours, du cerf ou de l’oiseau et peut avoir une forme et être en tissu adéquate. L’habit de type oiseau est le plus répandu, de par le fait que l’oiseau est en rapport direct avec l’accession au ciel. La parure peut se parfaire par des ornements métalliques. Ainsi la robe de type cerf qui aide la guérison est parée de pièce métalliques, alors que l’habit de type oiseau porte des clochettes.
Bien d’autres ornements servent à la symbolique: ciseaux, fermetures, anneaux,... L’habit du chaman recevait après un certain temps le même mana que le chaman lui-même, et était enterré avec lui. La parure de tête peut être simple ou une pièce montée métallique. On y accroche des plumes, des pièces, des anneaux, clochettes, des bandelettes, des tresses, etc...
L’un des instruments principaux est le tambour dont tous les côtes portent des symboles plus ou moins complexes et explicites. La forme et la facture du tambour est d’ailleurs typique de chaque peuplade.
Si le chaman est bien connu dans son rôle de guérisseur, c'est aussi un personnage qui pratique l'art de la divination. Une des pratiques divinatoires les plus connue est la scapulomancie.
Chez les Magyars, le chaman portait le nom de táltos (ou tátos) et était également l'intermédiaire entre les Hommes et les Dieux.
Il occupait des fonctions de thérapeute et de conseiller dans les sociétés traditionnelles magyares. Avec la christianisation du royaume de Hongrie, qui s’accélérera sous le règne du roi Étienne Ier de Hongrie, les táltos furent pourchassés et éliminés.
Lors du début de son règne, Gengis Khan eu quelques problèmes avec son chaman, Kokotchu et du se résoudre à l'éliminer.
Remarque importante : Chez les peuples chamanique d'Asie centrale le statut de chaman était parfois accessible aux femmes (voir l'article sur le chamanisme)
Le mot chaman est le mot mandchou-toungouse *aman. Celui-ci s’appelle kam chez les Turks de l’Altaï, bö chez les Bouriates, táltos chez les Magyars.
Le chaman a différents rôles: le chef spirituel d’une nation (tribu) , le gardien du savoir de la tribu, le “prêtre sacrificateur, le guide des âmes, le connaisseur des sciences prémonitoires, le guérisseur, le diseur de légende (chanteur de mythes).
Dans les traditions turques d’Asie centrale, le barde et le chaman sont deux personnes bien distinctes, même s’ils peuvent être désignés par un même terme. En revanche, l’union du chaman et du barde en une même personne n’est pas inconnue du monde sibérien.
Pour le chaman la maladie est toujours due à l’action d’un esprit et il faut sortir du corps du malade cet esprit par aspiration. Il est vrai que dans le mode de guérison chamanique le malade a vraiment l’impression que le guérisseur prend sur lui tous ses maux.
En ce faisant le chaman rend à l’individu son unité perdue. Chez les Nanays certains chamans ne s’occupent que de guérison (siurinka), d’autres (nemati) qui en plus chamanisent lors d’une fête à la suite d’un décès, et les derniers (kasati) qui étaient aptes à tous les devoirs du chaman et savaient accompagner l’esprit du mort dans l’au-delà.
Si des auteurs anciens voyaient dans les chamans que des personnes psychiquement atteintes par la dureté des longues nuits de froid arctique, il faut reconnaître qu’en dehors de leur propre croyance aux esprits et en ce qu’ils faisaient, ils devaient être de fins psychologues. La psychologie s’accompagnaient de la connaissance de certains tours de passe-passe et de certains subterfuges comme la ventriloquie (chez les Korjaks et les Tchoukches).
La séance chamanique en dehors de ce qu’elle a de très sérieux pour le chaman et ceux qui y assistent, est une importante mise en scène afin qu’à part la phase extatique du chaman, celui-ci puisse instruire aussi les assistants des volontés des esprits. Les chamans vont dans leur pratique se faire aider des esprits animaux auxiliaire qu’il y a lieu de solliciter.
Ceci ne peut être entrepris que par un rituel qui demandait une torture infligée à soi-même, le jeun, la course, la plongée dans l’eau glacée, et enfin l’attente ou la provocation d’apparitions. L’esprit va se manifester en général sous la forme animale (oiseau, ours, cerf, insectes, serpent,...) Le chaman sibérien souvent cherchait d’obtenir la manifestation de l’esprit par une très longue attente en position allongée sans aucun mouvement, pendant laquelle les esprits l’entraînent dans l’autre monde.
Cette phase extatique pouvait aussi s’obtenir à l’aide de drogues végétales. Après la mort symbolique le chaman revient à la vie et surtout ressortait de sa “maladie chamanique” ce qui le rendait apte à s’occuper de la guérison de l’autre.
Les chamans ont un habillement rituel qui aide à la chamanisation et qui a un sens symbolique autonome. L’habit est bien sûr dépendant de l’esprit animal auxiliaire de chaque chaman.
Il peut porter des symboles de l’ours, du cerf ou de l’oiseau et peut avoir une forme et être en tissu adéquate. L’habit de type oiseau est le plus répandu, de par le fait que l’oiseau est en rapport direct avec l’accession au ciel. La parure peut se parfaire par des ornements métalliques. Ainsi la robe de type cerf qui aide la guérison est parée de pièce métalliques, alors que l’habit de type oiseau porte des clochettes.
Bien d’autres ornements servent à la symbolique: ciseaux, fermetures, anneaux,... L’habit du chaman recevait après un certain temps le même mana que le chaman lui-même, et était enterré avec lui. La parure de tête peut être simple ou une pièce montée métallique. On y accroche des plumes, des pièces, des anneaux, clochettes, des bandelettes, des tresses, etc...
L’un des instruments principaux est le tambour dont tous les côtes portent des symboles plus ou moins complexes et explicites. La forme et la facture du tambour est d’ailleurs typique de chaque peuplade.
Si le chaman est bien connu dans son rôle de guérisseur, c'est aussi un personnage qui pratique l'art de la divination. Une des pratiques divinatoires les plus connue est la scapulomancie.
Chez les Magyars, le chaman portait le nom de táltos (ou tátos) et était également l'intermédiaire entre les Hommes et les Dieux.
Il occupait des fonctions de thérapeute et de conseiller dans les sociétés traditionnelles magyares. Avec la christianisation du royaume de Hongrie, qui s’accélérera sous le règne du roi Étienne Ier de Hongrie, les táltos furent pourchassés et éliminés.
Lors du début de son règne, Gengis Khan eu quelques problèmes avec son chaman, Kokotchu et du se résoudre à l'éliminer.
Remarque importante : Chez les peuples chamanique d'Asie centrale le statut de chaman était parfois accessible aux femmes (voir l'article sur le chamanisme)
Dernière édition par Qüyildar le 03 Avr 2009, 12:41, édité 1 fois au total.
Qüyildar, Chaman de l'Ordoo du 'Corbeau Rouge'
