Campagnes de Chine du Nord, 1211 / 1215
Campagnes de Chine du Nord, 1211 / 1215
Venus des steppes de Sibérie centrale, les Mongols, peuple nomade de cavaliers, menacèrent nombre de régions asiatiques dès la fin du XIème siècle. Leur mépris de la mort et, surtout, leur extrême mobilité en firent de redoutables conquérants.
Temüdjin, plus connu sous le nom de Gengis Khan après avoir été élu empereur universel par l'assemblée des tribus mongoles et tatares en 1206, se posa dès lors en commandant d'une "nation" unifiée et assoiffée de conquêtes.
Veillant d'abord à la sécurité de la Mongolie, le nouveau chef soumit la Sibérie orientale (1207) et écrasa le royaume de Si-Ha (1209) ainsi que divers peuples turcs de l'actuel Xinjiang, en Chine occidentale.
Première campagne de Chine :
En 1211, après avoir consolidé ses frontières, Gengis Khan rassembla son armée à Karakorum en vue de la lancer à l'assaut de la Chine des Kin (ou Jin). Cette dernière dynastie régnait sur le nord de la Chine actuelle ainsi que sur la Mandchourie.
Protégés par la puissante muraille de Chine, les dirigeants Kin ne s'attendaient nullement à un assaut.
La Muraille était sous la garde des Öngüts, des mercenaires turcs employés par les Kin.
Basant sa stratégie sur la rapidité d'action et la surprise, Gengis Khan fragmenta son armée en plusieurs colonnes qui furent confiées à ses fils.
La puissante fortification céda en trois endroits.
La dynastie Kin ne disposait alors d'aucune armée organisée, à l'exception de la garde privée de l'Empereur et de garnisons mercenaires frontalières.
Dès lors, une fois la Muraille franchie, les Mongols ne rencontrèrent guère plus de résistance en campagne.
Les Kin conservèrent toutefois un atout.
Disposant de nombreux ingénieurs experts en techniques défensives, passés maîtres dans le domaine des fortifications, les Chinois gardèrent le contrôle des villes.
Ignorants des techniques de siège, les cavaliers mongols ravagèrent le pays et détruisirent les récoltes mais restèrent impuissants contre les cités.
Plusieurs années durant, cet équilibre subsista.
Progressivement toutefois, les succès mongols, autant que la terreur qu'ils inspirèrent, provoquèrent le ralliement de divers peuples précédemment soumis aux Jin.
En 1212, les Kithan se soumirent à Gengis Khan. Ce dernier accepta volontiers, n'ignorant nullement les connaissances administratives et techniques de ses nouveaux sujets.
En 1214, les Kin obtiennent un traité de pais avec les Mongols.
Le Roi d'Or offre à Gengis Khan "de l'or, de l'argent, des soieries", 500 garçons, 500 jeunes filles, 3000 chevaux et une princesse de sang pour lui-même.
Gengis Khan retourne en Mongolie.
Deuxième campagne de Chine :
En 1215, profitant d'une courte trêve et du départ de la Cour Kin vers Kai-Fong, Gengis Khan débute la deuxième campagne contre les Kin et marcha vers l'actuelle Pékin (alors appelée Zhongdu).
Grâce à ses ingénieurs Khitan, il effectua le siège de la ville somptueuse, considérée par lui comme un symbole des civilisations sédentaires à détruire avant de tranformer le monde en une vaste steppe dévolue à son peuple.
Au cours d'un assaut massif, les Mongols parvinrent à franchir le mur d'enceinte en plusieurs endroits.
Dépassée la garnison chinoise déposa rapidement les armes tandis que les Mongols se répandirent dans les rues de l'une des plus grande ville du monde de l'époque.
Le pillage dura un mois. Les palais et riches demeures furent incendiés au même titre que les habitations modestes. Dans sa quasi-totalité, la population fut massacrée.
La ville fut rasée jusqu'à ses fondations et il fallut plusieurs années pour voir réapparaître, au même emplacement, une nouvelle cité mongole, Dadu (Grande capitale) ou Khanbalik (Ville du Khan).
La nouvelle de la chute de Pékin remplit d'effroi les princes musulmans d'Asie centrale : le Khan venait de détruire une puissance universellement redoutée...
Au lendemain de la prise de la ville, Gengis Khan regagna la Mongolie pour y mater une révolte de peuples vassaux.
Il confia l'un de ses généraux, Muqali, le soin d'achever la conquête du pays. Celle-ci ne sera achevée qu'en en 1234 et seul l'Empire chinois des Song, au sud de la Chine actuelle, échappa, provisoirement, à la conquête mongole.
Une fois la dynastie Kin abattue, les Mongols déferlèrent sur l'Asie centrale, mettant à bas la principauté turque du Khwarzem en 1220 et s'ouvrant les portes de l'Azerbaïdjan et de l'Afghanistan.
En 1221, l'Iran fut victime des hordes mongoles qui réapparurent, l'année suivante, sur les rives de l'Indus. Dans le même temps, Gengis Khan soumit le Daghestan et attaqua plusieurs principautés russes.
A la mort de Gengis Khan, en 1227, l'empire mongol s'étendait de la Sibérie et de la Chine jusqu'à la Russie.
Progressivement, les Mongols abandonnèrent razzias et pillages pour organiser un véritable Etat. Leur puissance fut telle et la menace qu'ils firent peser sur les Musulmans fut si grande que le pape et le roi de France Louis IX envisagèrent de s'allier avec eux et de les convertir au christianisme. La réponse du Khan mongol fut des plus nettes : "que les Chrétiens commencent d'abord par se soumettre".
Venus des steppes de Sibérie centrale, les Mongols, peuple nomade de cavaliers, menacèrent nombre de régions asiatiques dès la fin du XIème siècle. Leur mépris de la mort et, surtout, leur extrême mobilité en firent de redoutables conquérants.
Temüdjin, plus connu sous le nom de Gengis Khan après avoir été élu empereur universel par l'assemblée des tribus mongoles et tatares en 1206, se posa dès lors en commandant d'une "nation" unifiée et assoiffée de conquêtes.
Veillant d'abord à la sécurité de la Mongolie, le nouveau chef soumit la Sibérie orientale (1207) et écrasa le royaume de Si-Ha (1209) ainsi que divers peuples turcs de l'actuel Xinjiang, en Chine occidentale.
Première campagne de Chine :
En 1211, après avoir consolidé ses frontières, Gengis Khan rassembla son armée à Karakorum en vue de la lancer à l'assaut de la Chine des Kin (ou Jin). Cette dernière dynastie régnait sur le nord de la Chine actuelle ainsi que sur la Mandchourie.
Protégés par la puissante muraille de Chine, les dirigeants Kin ne s'attendaient nullement à un assaut.
La Muraille était sous la garde des Öngüts, des mercenaires turcs employés par les Kin.
Basant sa stratégie sur la rapidité d'action et la surprise, Gengis Khan fragmenta son armée en plusieurs colonnes qui furent confiées à ses fils.
La puissante fortification céda en trois endroits.
La dynastie Kin ne disposait alors d'aucune armée organisée, à l'exception de la garde privée de l'Empereur et de garnisons mercenaires frontalières.
Dès lors, une fois la Muraille franchie, les Mongols ne rencontrèrent guère plus de résistance en campagne.
Les Kin conservèrent toutefois un atout.
Disposant de nombreux ingénieurs experts en techniques défensives, passés maîtres dans le domaine des fortifications, les Chinois gardèrent le contrôle des villes.
Ignorants des techniques de siège, les cavaliers mongols ravagèrent le pays et détruisirent les récoltes mais restèrent impuissants contre les cités.
Plusieurs années durant, cet équilibre subsista.
Progressivement toutefois, les succès mongols, autant que la terreur qu'ils inspirèrent, provoquèrent le ralliement de divers peuples précédemment soumis aux Jin.
En 1212, les Kithan se soumirent à Gengis Khan. Ce dernier accepta volontiers, n'ignorant nullement les connaissances administratives et techniques de ses nouveaux sujets.
En 1214, les Kin obtiennent un traité de pais avec les Mongols.
Le Roi d'Or offre à Gengis Khan "de l'or, de l'argent, des soieries", 500 garçons, 500 jeunes filles, 3000 chevaux et une princesse de sang pour lui-même.
Gengis Khan retourne en Mongolie.
Deuxième campagne de Chine :
En 1215, profitant d'une courte trêve et du départ de la Cour Kin vers Kai-Fong, Gengis Khan débute la deuxième campagne contre les Kin et marcha vers l'actuelle Pékin (alors appelée Zhongdu).
Grâce à ses ingénieurs Khitan, il effectua le siège de la ville somptueuse, considérée par lui comme un symbole des civilisations sédentaires à détruire avant de tranformer le monde en une vaste steppe dévolue à son peuple.
Au cours d'un assaut massif, les Mongols parvinrent à franchir le mur d'enceinte en plusieurs endroits.
Dépassée la garnison chinoise déposa rapidement les armes tandis que les Mongols se répandirent dans les rues de l'une des plus grande ville du monde de l'époque.
Le pillage dura un mois. Les palais et riches demeures furent incendiés au même titre que les habitations modestes. Dans sa quasi-totalité, la population fut massacrée.
La ville fut rasée jusqu'à ses fondations et il fallut plusieurs années pour voir réapparaître, au même emplacement, une nouvelle cité mongole, Dadu (Grande capitale) ou Khanbalik (Ville du Khan).
La nouvelle de la chute de Pékin remplit d'effroi les princes musulmans d'Asie centrale : le Khan venait de détruire une puissance universellement redoutée...
Au lendemain de la prise de la ville, Gengis Khan regagna la Mongolie pour y mater une révolte de peuples vassaux.
Il confia l'un de ses généraux, Muqali, le soin d'achever la conquête du pays. Celle-ci ne sera achevée qu'en en 1234 et seul l'Empire chinois des Song, au sud de la Chine actuelle, échappa, provisoirement, à la conquête mongole.
Une fois la dynastie Kin abattue, les Mongols déferlèrent sur l'Asie centrale, mettant à bas la principauté turque du Khwarzem en 1220 et s'ouvrant les portes de l'Azerbaïdjan et de l'Afghanistan.
En 1221, l'Iran fut victime des hordes mongoles qui réapparurent, l'année suivante, sur les rives de l'Indus. Dans le même temps, Gengis Khan soumit le Daghestan et attaqua plusieurs principautés russes.
A la mort de Gengis Khan, en 1227, l'empire mongol s'étendait de la Sibérie et de la Chine jusqu'à la Russie.
Progressivement, les Mongols abandonnèrent razzias et pillages pour organiser un véritable Etat. Leur puissance fut telle et la menace qu'ils firent peser sur les Musulmans fut si grande que le pape et le roi de France Louis IX envisagèrent de s'allier avec eux et de les convertir au christianisme. La réponse du Khan mongol fut des plus nettes : "que les Chrétiens commencent d'abord par se soumettre".