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Les Alains


La présentation des Scythes et des "Peuples scythiques" apparentés.

Modérateurs: Alokhan, Che Khan

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Message 27 Sep 2005, 18:20

Les Alains

Les Alains


Peuple Scythique, iranophone et indo-européen.

Ils apparaissent au premier siècle de notre ère en Europe, surgissant du Turkestan et se dirigeant vers le sud du Caucase où ils affrontent avec succès le faible Empire des Parthes. Toutefois, lorsqu'un coup d'état interne fait succomber la dynastie Parthe au profit de la dynastie Sassanide en 226, un nouvel Empire perse particulièrement fort, centralisé et puissant s'établit, capable de résister et repousser toutes nouvelles incursions alaines.

C'est pourquoi les Alains, ne pouvant plus opérer des raids, reprennent leurs migrations en direction de l'ouest pour créer un véritable royaume Alain entre le Caucase, l'Oural et le fleuve Don.

Mais l'arrivée des Huns au IVème siècle et la destruction de leur royaume en 375 par ces derniers les pousse à fuir, sous leur roi Safrac, vers l'Empire romain avec les Wisigoths et Ostrogoths. Ils ne s'arrêtent pas sur le cours inférieur du Danube mais poursuivent leur route vers l'ouest en ordre dispersé et isolé jusqu'au cours moyen du Rhin.

Là, près de 50 000 Alains participent activement, sous la direction du roi Goar, à son franchissement le 31 décembre 406, date symbolique du début des "Grandes Invasions".


Dans un premier temps, les colons francs installés dans l'Empire et dirigés par le duc de Mayence parviennent à contenir les Vandales mais les Alains du roi Goar les écrasent et emportent les villes de Strasbourg, Mayence, Worms, Tournai, Reims, Amiens et Arras.

Par la suite, les Alains suivent les Vandales et franchissent la Loire en 408.
Toutefois, les Alains n'agissent pas avec une unité parfaite mais se caractérisent au contraire par des actions désordonnées, isolées et parfois contradictoires.
les Alains se divisent en plusieurs bandes armées, en plusieurs clans, plusieurs historiens établissant un nombre d’environ 3 000 individus par clan.
Une partie des tribus alaines, sous le roi Goar, accepte de se soumettre à l'autorité des romains et obtiennent un traité (fœdus), Aetius leur permet de s’installer sur la Loire, autour d’Orléans.

Une autre partie des tribus alaines, sous le roi Sambida, s'installe le long du Rhône.

En 445-448, des Alains placés sous l’autorité d’un certain Eochar répriment la révolte des bagaudes d’Armorique pour le compte de Rome.

Ammien Marcellin écrira que les Alains étaient grands et blonds:

Presque tous les Alains sont des hommes d'une haute taille et de beauté; leurs cheveux est un peu jaune, leurs yeux sont terriblement féroce.

mais précisera qu'ils étaient : un peu comme les Huns, mais dans leur mode de vie et leurs habitudes, ils sont moins sauvage.

Une dernière partie, sous le roi Respendial, s'allie avec les Vandales et les suivent vers la péninsule ibérique en 409. De là, elle s'installe en Galice et crée un royaume qui fut finalement détruit par les Wisigoths en 418. A partir de cette date, le groupe en Ibérie (Espagne) se divise. Une partie des tribus alaines de la péninsule ibérique suivent les Vandales vers l'Andalousie puis en Afrique du Nord, l'autre partie reste dans la péninsule.

Notons simplement. Lorsqu'en 451 Attila envahit la Gaule, les Alains présents en Gaule, se souvenant de la destruction de leur royaume par les Huns, font preuve, sous le roi Sangiban, successeur de Goar, d'une résistance qui contraint Attila de mettre le siège à Orléans.
Les troupes de Sangiban participeront également aux côtés d’Aetius à la bataille des ‘champs Catalaunique’.

Par la suite, toutes les tribus Alaines s'amalgamèrent puis fusionnèrent avec les divers peuples qu'ils avaient suivis ou conquis à savoir avec les Vandales, les Wisigoths ou les Francs.


Remarque : certains spécialistes considèrent les Alains comme une des grandes tribus appartenant au peuple des Sarmates
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Message 09 Mai 2014, 16:29

Les Alains

Les Alains Médiévaux

La partie des Alains qui restèrent dans le nord du Caucase commenceront lentement à se sédentariser. Une partie d’entre eux seront les alliés de Byzance, d’autres, plus orientaux, se rapprocherons des Perses Sassanides. Ils jouèrent un rôle dans les conflits entre ses deux puissances.

Vers 916 ap J-C, les Alains caucasiens édifierons un grand royaume chrétien.
Au VIIIème et Xème siècle, ils seront les principaux axillaires militaires des Khazars.

Vers 1230, ils sont durement touchés par l’arrivée des Mongols. De nombreuses tribus n'auront d’autre choix que de fuir vers l’ouest. Néanmoins, une unité d’élite alaine sera intégré dans la garde du Khan. On retrouvera ce contingent en Chine.

Une population alaine (asses) existe toujours aujourd’hui en Mongolie.

Notons également que de nos jours, le peuple des Alains existe encore au nord du Caucase puisqu'un peuple vivant , à savoir les Ossètes, leur est indéniablement apparenté.

- Leur présence dans l’empire byzantin :

Au début du XIVème siècle, les Alains apparaissent en tant que mercenaires ou auxiliaires de l’empereur byzantin, Andronic II Paléologue.

Comme le signale l’historien catalan Ramon Muntaner lorsqu’il relate l’expédition des Almogavres en Orient, le chef alain, Georges Gircon, débarrasse l’empire du chef des Almogavres, Roger de Flor, le 4 avril 1305, à Andrinople, obéissant aux ordres de Michel IX, le fils du basileus.
Ces Alains sont défaits plus tard, en 1306, par les Almogavres, et Gircon est tué et décapité.

- Leur présence en Hongrie et en Moldavie :

Sous les noms de Iasses, Iazyges, Jasons, Jasones, Jassics, Jászok et Iaşi, les Alains apparaissent aussi au XIVème siècle comme mercenaires dans la Hongrie médiévale (où des comtés leur sont octroyés par le roi à l'est de Buda: Jászság, autour de Berényszálás) et dans la principauté de Moldavie.
Ils y sont rapidement assimilés aux populations locales et se fondent parmi les Magyars et les Roumains.

- Leur présence en Mongolie et en Chine :

Après l'invasion mongole de la Russie, certaines communautés alaines résistent à la Horde d'Or mais une partie des Alains se soumettent à l'empire mongol.

Il est fort possible qu'ils aident leurs nouveaux maîtres à lutter contre les Circassiens et qu'ils participent à l'invasion mongole de l'Europe.

Des troupes alaines sont incorporées dans l'armée mongole et même dans la garde du « Grand Khan ». Elles suivent son armée jusqu'en Extrême-Orient.

Sous le règne de Möngke Khan, ils se battent contre les Song (Chine du Sud).

Ces Alains continuent de jouer un rôle dans la conquête de la Chine par Khubilai khan.

Après le couronnement de Khubilai Khan, les Alains participent à la campagne contre Ariq Böke et plus tard, contre Qaïdu.


Au début du XIVème siècle, l'armée mongole compte environ 30 000 Alains, probablement installés à proximité de Pékin. Cette communauté (si on y ajoute les familles des soldats) relativement nombreuse, conserve la religion chrétienne (une ambassade est envoyée par eux en 1336 au pape Benoît XII en Avignon).

En 1368, à la suite du renversement de la Dynastie Yuan, les Alains suivent le repli des Mongols vers l'Asie Centrale, où, là encore, ils se fondent progressivement dans la population.

Ils restent influents en Mongolie jusqu'au XVème siècle, lorsque les Oïrats conquièrent la Mongolie.


- Leur présence à la Horde d'Or :

Comme expliqué plus haut, ils sont durement touchés par l’arrivée des Mongols, vers 1230.

De nombreux Alains fuient vers l'ouest. Un groupe suivra les Kiptchaqs de Köten Khan jusqu'en Hongrie.

D'autres se réfugient dans les montagnes du Caucase et seront toujours une source de préoccupation pour les Mongols.

Des Alains seront intégrés dans la garde du Khan, on les retrouvera en Chine.

Néanmoins, de nombreux Alains resteront installé sur le territoire de la « Horde d'Or ».

Pour preuve, un quartier « asse » existait à Saraï et des Alains serviront dans les armées des khans de la « Horde d'Or » (au moins jusqu’à la bataille de Koulikovo en 1380).
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Message 29 Oct 2015, 19:34

Les Alains médiévaux

Les Alains et les Mongols


Introduction :

Pour rappel, Le premier contact entre les Alains et les Mongols gengiskanides se situe en 1222, dans le Caucase et est une conséquence presque fortuite de leur conquête du Khârezm, le grand État musulman turco-iranien d'Asie centrale (voir la Grande chevauchée de Subotaï).


Ces Alains, qu'Ibn al-Athîr (un historien arabe sunnite né en 1160 à Cizre et mort en 1233 à Mossoul) décrit comme un 'peuple nombreux', s'assurèrent du soutien des Kiptchaqs (ou Coumans) et tentèrent d'arrêter les Mongols.

La première bataille entre les Mongols et les Alains alliés aux Kiptchaqs fut indécise.

En effet, les Alains devaient représenter un formidable adversaire pour ce corps expéditionnaire mongol certes nombreux, mais coupé de ses bases et qui combattait sans interruption depuis des années.

Les Mongols eurent alors recours à la ruse (ou à leur diplomatie).

ils prirent langue avec les Kiptchaqs et, selon Ibn al-Athîr, leur tinrent ce discours :

« Nous sommes de la même race que vous, mais ces Alains ne sont pas des vôtres, et vous n'avez pas de raison de les aider, votre foi n'est pas semblable à leur foi ; et nous jurons que nous ne vous attaquerons pas, mais que nous vous apporterons de l'argent et des vêtements, autant que vous en voudrez. Laissez-nous seuls avec eux »


Les Mongols devaient effectivement traîner un riche butin depuis leur campagne au Khârezm et certainement de quoi acheter quelques chefs kiptchaqs.

Les arguments ethniques et religieux qu'ils avançaient sont également intéressants à analyser. Ils démontrent par exemple que les Kiptchaqs devaient être, à cette époque, majoritairement païens face aux Alains chrétiens

Leur culte typiquement altaïque du Tangri, le ciel bleu divinisé, pouvait les rapprocher des Mongols.

L'allusion à la 'race' est également intéressante.

Certains Kiptchaqs pouvaient présenter des traits asiatiques, on sait aussi qu'il parlaient une langue turque et que de nombreux Turcophones composaient les armées mongoles.

On sait aussi que les Kiptchaqs gardaient encore une culture dite 'cavalière et nomade' proche des Mongols et que les Alains, sédentaires depuis longtemps, avaient perdue.


Quoi qu'il en soit, les Kiptchaqs furent séduit et abandonnèrent leurs alliés.

Seuls face aux Mongols, les Alains furent battus.

Puis, les Mongols se retournèrent contre les Kiptchaqs et les écrasèrent à leur tour (1222).


La seconde fois que les Mongols font face aux Alains se situe lors de la 'campagne' militaire de 1235.

En effet, en 1235, le khan Ogodaï, qui avait succédé à son père, Gengis-Khan, décide d'achever la « conquête du monde » et lance une formidable armée à la conquête de l'Europe.

Les Mongols s'emparent, entre 1236 et 1241, de toute l'Europe orientale, où ils furent d'emblée désignés par le nom de 'Tatars'.

Dès 1236, la 'Bulgarie de la Volga' est rayée de la carte.

On note la présence d'Alains sur la Volga. Il s'agissait apparemment d'un groupe lié aux Kiptchaqs, comme ceux signalés au XIème siècle sur le Don.

Peut-être des descendants d'Alains que les Khazars avaient pu installer dans la région.

En 1237, les Mongols attaquent les principautés de Ruthènes septentrionale (l'actuelle Russie avec les villes de Riazan, Kolomna, Moscou, Vladimir, Rostov...). La même année, ils battent les Tcherkesses du Caucase du Nord-Ouest.

En 1238, ils infligent une nouvelle défaite aux Kiptchaqs.

En 1239-40, c'est le tour de la Ruthénie méridionale, l'actuelle Ukraine.


La conquête de l'Alanie caucasienne s'intercale chronologiquement entre les campagne militaires de la Ruthénie septentrionale et de la Ruthénie méridionale.

A l'automne 1238, une nombreuse armée mongole, sous les ordres de Möngke Khan, Güyük et Qada'an, fut dépêchée vers l'Alanie. Elle est équipée de machines de siège et donc préparée à attaquer des villes.

On connaît quelques détails des opérations par les historiens persans, Rachîd ad-Dîn et Ata-Malek Jovayni ainsi que par des sources sino-mongoles. Malheureusement, les chronologies qu'ils donnent ne concordent pas toujours et Ata-Malek Jovayni paraît peu fiable sur certains points.

Il semblerait que durant l'hiver de 1238-39 ou de 1239-40 (la première date est jugée plus probable par une majorité d'historiens), les Mongols s'emparent d'une grande ville (la 'ville des Asses').

Malheureusement et même si les différents noms cités font penser à Magas, capitale de l'Alanie, cette ville n'est pas identifiée avec certitude.

Le siège aurait été conduit sur une grande échelle, avec percement d'une voie où pouvaient passer trois ou quatre chariots de front et usage intensif des machines balistiques.

L'historien Ata-Malek Jovayni ajoute:

« rien ne demeura de la cité que les insectes qui lui ont donné son nom »

La seule source émanant directement des conquérants (l'Histoire secrète des Mongols) dit qu'après avoir franchi la Volga et l'Oural, ceux-ci détruisirent Meget, massacrèrent les Ruthènes et pillèrent tout jusqu'à ce qu'il ne restât que miettes. Ils soumirent les Alains, les Sasud, les Bulgares, les habitants de Kiev..

Un autre point très intéressant, signalé dans l'Histoire des Yuan (le Yuan shi),est la participation d'Alains au siège de la ville.
L'un d'eux, du nom de Mataersa, commandait même l'avant-garde des assiégeants. Ses frères Baduer et Wuzuoer Buhan s'étaient également ralliés aux Mongols.

Ce détail nous indique que les Alains, à cette époque, étaient divisés en plusieurs micro-royaumes et qu'ils devaient être en état d'hostilité permanente entre eux.

Les Mongols, qui étaient passés maîtres dans l'art de diviser leurs adversaires, avaient probablement réussi a rallier à leur cause quelques chefs alains qui virent une occasion inespérée de régler leurs comptes avec leurs compatriotes.

Les Alains dans la Horde d'Or :

Après la phase initiale de la conquête, l'établissement d'un pouvoir mongol effectif en Alanie semble avoir été long et incomplet.

La partie montagneuse du pays était difficile d'accès pour des formations de cavalerie habituées à manœuvrer dans la steppe. Mais même en plaine, des groupes d'Alains résistaient ou se soulevaient.

En 1246, Jean de Plan Carpin signale qu'une partie des Alains est encore insoumise et prétend que les Mongols assiègent vainement, depuis vingt ans, une certaine montagne d'Alanie.

Guillaume de Rubruck, ambassadeur de saint Louis auprès de Möngke khan en 1253-54, mentionne à plusieurs reprises la résistance des Alains. C'est d'abord à propos du Caucase :

'Nous avions au sud de très grandes montagnes où habitent, sur les flancs orientés vers cette région déserte, les Cherkis (Tcherkesses) et les Alains (ou Aas), qui sont chrétiens et combattent encore contre les Tartares (Mongols). Les Alains, dans ces montagnes, continuent à résister aux Tartares'.

Aussi Sartach était-il obligé d'envoyer deux hommes sur dix garder les issues des monts pour empêcher les Alains de sortir de leurs montagnes, et d'enlever les troupeaux dans la plaine.

Mais d'autres Alains,appuyaient les Mongols :

«Avant d'arriver à la Porte de Ver, nous trouvâmes un bourg fortifié des Alains qui appartenait à Mangou-Chan (Möngke khan) ».

Dans la steppe aussi, des Alains se livraient à la guérilla et au brigandage:

« Des Ruthènes, des Hongrois et des Alains qui sont leurs esclaves (des Mongols) et se trouvent en très grand nombre parmi eux, se mettent à vingt ou trente et s'échappent la nuit avec arc et carquois et tuent tous ceux qu'ils rencontrent la nuit. Le jour, ils se cachent, et, quand leurs chevaux sont fatigués, ils viennent de nuit se servir parmi les nombreux chevaux à la pâture, ils échangent les leurs contre des chevaux frais, et en emmènent un ou deux pour les manger quand ils ont faim. Notre guide craignait fort une telle rencontre... ».

Ce phénomène de brigandage se réfèrent à la région entre le on et la Volga. Ces groupes de guerriers libres évoquent déjà les premiers "cosaques" qui apparaîtront dans les steppes deux siècles plus tard.

Vingt ans plus tard, encore, d'après le manuscrit Siméonov, les Mongols eurent recours à une armée ruthène pour s'emparer le 8 février 1278 de la glorieuse ville iasse de Dédéïakov (Tioutiakov)

La ville n'est pas identifiée précisément, mais elle se trouvait dans la région du Térek, au-delà des hautes montagnes iasses et tcherkesses, près des Portes de Fer

Son nom, même sous la forme slavisée qui nous a été transmise, indique qu'il s'agirait bien d'une agglomération alaine (kov = qaw en ossète qui se traduit par village) on l'a même rapproché de Dzàuidzyqaw (actuellement Vladikavkaz,capitale de la république d'Ossétie-du-Nord-Alanie, en Russie).

Ce qui est important à retenir, c'est la date de cet événement, c'est çà dire quarante ans après le début de la conquête mongole.

Ce serait la dernière évocation d'une résistance ouverte des Alains, mais il fort possible que les Mongols n'aient jamais pu contrôler réellement certaines zones montagneuses du Caucase.

A la fin du XIIIème siècle, 10000 Mongols étaient encore cantonnés dans le 'pays des Asses'

On est peu renseigné sur la vie intérieure de l'Alanie au sein de la Horde d'Or.

Il est certain que les ravages dus à l'invasion de 1238-40, puis aux guerres avec l'Ilkhanat (Mongols d'Iran), provoquèrent une certaine dépopulation et poussèrent une partie des Alains à se replier vers les régions montagneuses et en particulier dans la haute Ossétie.

Néanmoins, il subsistait une population alaine dans les zones de plaine et de piémont, et les villes continuaient à vivre.

Les styles alains et bulgares ont exercé une certaine influence sur la céramique de la Horde d'Or aux XIIIème et XIVème siècles, notamment dans les motifs ornementaux.

Les "occupants" étaient nombreux surtout aux points stratégiques, comme à Verkhniï Djoulat où une forte garnison fut installée après le raid ilkhanide de 1324-25.

Le reste du pays était toujours administré par des roitelets alains vassaux du khan.

Il y pesait le même "joug tatar" que sur la Ruthénie :

- Une lourde fiscalité (la population fut recensée en 1254 dans ce but, d'après les chroniques arméniennes et géorgiennes).
- Le trafic d'esclaves.
- L'obligation de fournir des troupes à l'armée du khan.

En 1380, à la bataille de Koulikovo, l'armée de la Horde d'Or, battue par Dimitri Donskoï, comprenait encore un contingent 'asse' (Alains).

Cette obligation militaire pouvait être extrêmement contraignante : dans la Géorgie voisine, 20 % des hommes étaient ainsi mobilisés.

Des Alains s'établirent en différents points du territoire de la Horde d'Or, non seulement comme captifs, mais aussi comme fonctionnaires ou responsables militaires.

Dès 1246, Jean de Plan Carpin avait ainsi eu maille à partir avec un Alain nommé Michée, préfet de Kaniv, une localité voisine de Kiev.

Le chef mongol Nogaï installa probablement, dans les années 1290, de nombreux Alains en Ukraine du Sud-Ouest, entre le Dniestr et le Prout.

En 1276, l'évêque Théognoste de Saraï, capitale de la Horde d'Or sur la Volga, signalait l'arrivée d'Alains dans son éparchie ( une éparchie est un 'diocèse nomade' responsable des Tatars chrétiens dans les steppes russes).

En 1333, à Saraï, capitale de la Horde d'Or, Ibn Battoûta signale des Asses musulmans, qui disposaient, comme les autres ethnies présentes, leur propre quartier dans la ville.
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