
Guerrier Keshig
Messages: 10
Inscrit le: 11 Mai 2007, 19:11
Localisation: A la chasse au renard
Chasse à l'Aigle et Fauconnerie
La Chasse à l’Aigle
La fauconnerie semble trouver son origine sur les hauts plateaux d'Asie Centrale. Les Kirghizes pourraient avoir été jadis les premiers fauconniers.
L'utilisation des aigles apparait comme une tradition très ancienne chez les ‘Peuples Cavaliers’. Les Kithans, (Xème siècle) chassaient avec des aigles.
Cavaliers kithans chassant à l'aigle :

On prétend que Gengis Khan, lui-même, entretenait plus de 100 aigles pour ses chasses.
Cavaliers mongols (Dynastie yuan) :

Source : Détail d'une peinture sur soie du peintre chinois Liu Kuan-tao (1280) "Khubilaï Khan à la chasse" / Taipei National Museum.
La tradition kazakh :
Le peuple Kazakh installés à la fin du 17ème siècle à l'extrême ouest de la Mongolie perpétue encore aujourd’hui cette chasse traditionnelle.
Il faut capturer l'aigle dans son nid, à la fin d'un été, alors qu'il n'a que quelques jours. on ne capture qu’un aigle par nid et toujours une femelle. En effet, ils jugent les mâles moins agressifs (ce sont les femelles qui défendent le nid).
Elles pèsent jusqu’à 7 kilos, presque un tiers de plus que leur compagnon. Un aigle royal peut atteindre une envergure de 2,20 m et sa vue est environ 8 fois plus perçante que celle de l’homme.
Une fois ramené au campement, on le lave plusieurs fois pour lui faire perdre ses repères. Puis on vainc sa résistance en lui masquant la vue et en le posant sur une pelote de laine pour qu'il ne s'endorme pas pendant deux à trois jours.
Tout doucement, l'aigle commence à comprendre qui est le maître.
Pendant les mois qui suivent, le dresseur lâche le rapace vers des bouts de viande posés à quelques mètres. L’aigle est tenu par une longe attachée à sa patte. La longe sera nécessaire jusqu'à ce que l'aigle revienne de lui-même.
Les aigles de chasse sont gardés dans une cabane ou dans une yourte et dans le noir le plus complet pour ne pas émousser leur regard.
Au bout de cinq ou six mois, l'aigle sait chasser mais ne sait pas encore bloquer la proie sans la dépecer. Les hommes partent à cheval, tenant leur aigle sur le poing. Ils se dirigent vers un point haut d'où le rapace pourra surplomber toute la vallée.
Les aigles restent encapuchonnés jusqu'au moment du départ de la chasse. Après un instant d'adaptation, leur regard reprend toutes ses capacités. Les hommes frappent sur leur manteau pour faire fuir un renard, un lapin ou une marmotte. Si un aigle s'envole, c'est qu'il a vu un gibier.
L’aigle, à l’approche de sa proie, freine de toutes ses forces (il peut atteindre 160 km/h en piqué). Il s’empare de sa proie en la paralysant avec la pointe de ses serres. Celles-ci exercent une pression de plusieurs centaines de kilos par centimètre carré.
Si la victime essaye de s’échapper, l’aigle lui flanque un vigoureux coup de patte sur la face avant de l’achever avec son bec puissant.
Le propriétaire récupère alors la proie et récompense son aigle en lui offrant des petits morceaux de viande de lapin.
Il existe, encore aujourd'hui, des concours dans lesquels les ‘Aigliers’ confrontent leur aigle.
L’épreuve consiste à tenir les aigles en attente du haut d’une colline. De cette colline, ils doivent se lancer l'appel de leur maître qui se trouve en contre bas (à cheval) et qui traîne derrière lui un leurre. L’aigle doit fondre sur sa proie dans vol le plus rapide et le plus élégant possible. Des juges attribuent les points suivant ses deux critères.
Les Kazakh ne gardent leurs aigles de chasse que quatre ou cinq ans. En effet, ils leur rendent toujours la liberté lorsqu'ils sont parvenus à un âge où ils peuvent encore se reproduire.
Une fois leur aigle rendu à la vie sauvage, ils repartent dans la montagne, trouvent un autre aiglon et reprennent les séances de dressage et d'entraînement.
Aiglier kazakh :

Source photo : Samuel Dudin (1889) - Edition Time-Live/les Origines de l'Homme/Les Premiers Cavaliers.
La fauconnerie semble trouver son origine sur les hauts plateaux d'Asie Centrale. Les Kirghizes pourraient avoir été jadis les premiers fauconniers.
L'utilisation des aigles apparait comme une tradition très ancienne chez les ‘Peuples Cavaliers’. Les Kithans, (Xème siècle) chassaient avec des aigles.
Cavaliers kithans chassant à l'aigle :

On prétend que Gengis Khan, lui-même, entretenait plus de 100 aigles pour ses chasses.
Cavaliers mongols (Dynastie yuan) :

Source : Détail d'une peinture sur soie du peintre chinois Liu Kuan-tao (1280) "Khubilaï Khan à la chasse" / Taipei National Museum.
La tradition kazakh :
Le peuple Kazakh installés à la fin du 17ème siècle à l'extrême ouest de la Mongolie perpétue encore aujourd’hui cette chasse traditionnelle.
Il faut capturer l'aigle dans son nid, à la fin d'un été, alors qu'il n'a que quelques jours. on ne capture qu’un aigle par nid et toujours une femelle. En effet, ils jugent les mâles moins agressifs (ce sont les femelles qui défendent le nid).
Elles pèsent jusqu’à 7 kilos, presque un tiers de plus que leur compagnon. Un aigle royal peut atteindre une envergure de 2,20 m et sa vue est environ 8 fois plus perçante que celle de l’homme.
Une fois ramené au campement, on le lave plusieurs fois pour lui faire perdre ses repères. Puis on vainc sa résistance en lui masquant la vue et en le posant sur une pelote de laine pour qu'il ne s'endorme pas pendant deux à trois jours.
Tout doucement, l'aigle commence à comprendre qui est le maître.
Pendant les mois qui suivent, le dresseur lâche le rapace vers des bouts de viande posés à quelques mètres. L’aigle est tenu par une longe attachée à sa patte. La longe sera nécessaire jusqu'à ce que l'aigle revienne de lui-même.
Les aigles de chasse sont gardés dans une cabane ou dans une yourte et dans le noir le plus complet pour ne pas émousser leur regard.
Au bout de cinq ou six mois, l'aigle sait chasser mais ne sait pas encore bloquer la proie sans la dépecer. Les hommes partent à cheval, tenant leur aigle sur le poing. Ils se dirigent vers un point haut d'où le rapace pourra surplomber toute la vallée.
Les aigles restent encapuchonnés jusqu'au moment du départ de la chasse. Après un instant d'adaptation, leur regard reprend toutes ses capacités. Les hommes frappent sur leur manteau pour faire fuir un renard, un lapin ou une marmotte. Si un aigle s'envole, c'est qu'il a vu un gibier.
L’aigle, à l’approche de sa proie, freine de toutes ses forces (il peut atteindre 160 km/h en piqué). Il s’empare de sa proie en la paralysant avec la pointe de ses serres. Celles-ci exercent une pression de plusieurs centaines de kilos par centimètre carré.
Si la victime essaye de s’échapper, l’aigle lui flanque un vigoureux coup de patte sur la face avant de l’achever avec son bec puissant.
Le propriétaire récupère alors la proie et récompense son aigle en lui offrant des petits morceaux de viande de lapin.
Il existe, encore aujourd'hui, des concours dans lesquels les ‘Aigliers’ confrontent leur aigle.
L’épreuve consiste à tenir les aigles en attente du haut d’une colline. De cette colline, ils doivent se lancer l'appel de leur maître qui se trouve en contre bas (à cheval) et qui traîne derrière lui un leurre. L’aigle doit fondre sur sa proie dans vol le plus rapide et le plus élégant possible. Des juges attribuent les points suivant ses deux critères.
Les Kazakh ne gardent leurs aigles de chasse que quatre ou cinq ans. En effet, ils leur rendent toujours la liberté lorsqu'ils sont parvenus à un âge où ils peuvent encore se reproduire.
Une fois leur aigle rendu à la vie sauvage, ils repartent dans la montagne, trouvent un autre aiglon et reprennent les séances de dressage et d'entraînement.
Aiglier kazakh :

Source photo : Samuel Dudin (1889) - Edition Time-Live/les Origines de l'Homme/Les Premiers Cavaliers.