
Guerrier Keshig
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Inscrit le: 11 Mai 2007, 19:11
Localisation: A la chasse au renard
Le Chien
Le Chien
Introduction
Le premier compagnon animal de l’homme a très certainement été le chien. La place qu'il occupe auprès de l'espèce humaine est même un cas particulier parmi toutes les espèces domestiques.
La relation entre humains et canidés est très ancienne. Des restes de loup ont été retrouvés en association avec ceux d'hominidés, ceux-ci datant 400 000 ans. Les indications à la fois archéologiques et génétiques situent la domestication au Paléolithique supérieur il y a entre 17 000 et 14 000 ans.
Un animal utile à tous points de vue, protégeant les humains, surveillant le campement ou les troupeaux, auxiliaire à la chasse ou à la guerre et même parfois réserve alimentaire.
Dans les temps préhistoriques, les peuples d’Asie centrale, qui n’étaient pas encore cavaliers mais peut être déjà nomades, ont certainement du être accompagné par de nombreux chiens.
On sait que le nomadisme est un choix de société délibéré et directement influencé par un mode de vie et un système économique spécifique. La quête de nourriture motive les déplacements des hommes. A l’origine, c’est une économie de cueillette et de chasse mais ensuite les plus grandes sociétés nomades pratiquent l'élevage pastoral, où la recherche de pâturages et le déplacement des animaux décident de la mobilité des hommes.
L'humanité a vécu à l'état nomade durant tout le paléolithique, elle est devenue peu à peu semi-nomade à partir du mésolithique pour commencer, en générale, à se sédentariser durant le néolithique.
Ainsi nous pouvons très bien imaginer des hommes vivant le nomadisme et étant accompagner de chiens.
Chez les Amérindiens, certains peuples (les sioux par exemple) était déjà nomade avant la ré-introduction du cheval. C’est le chien qui leur servait, entre autre,d’animal de bât.
Quand Les Amérindiens adopterons le cheval, ils lui donnerons d’ailleurs le nom de “7 chiens” ou “grand chien”par rapport au travail qu’il pouvait fournir.
Parmis toutes les fonctions du chien, la fonction de chasse, divertissement des élites, est la plus prestigieuse, Elle est également plus souvent évoquée dans l’activité artistique.
Nous trouvons, au Proche Orient antique, des sceaux-cylindres en bronze, utilisés pour les transactions commerciales sur lesquels on peut voir des représentations de scènes de chasse avec des rabatteurs et des valets tenant des chiens en laisse. Ceux-ci traquent le cheval sauvage, le sanglier, mais aussi le lion.
Au Proche Orient Ancien, le chien a assumé aussi un rôle symbolique et cultuel. Des figurines de chiens ont été retrouvées sur plusieurs sites mésopotamiens et anatoliens : les Hittites les modelaient pour tenir à distance les mauvais esprits pendant la nuit. Le chien est ainsi magnifié dans son office de gardien qui éloigne les prédateurs des activités humaines.
La fonction de chien de guerre est attestée par des témoignages iconographiques non plus asiatiques, mais égyptiens. Des peintures retrouvées dans la tombe de Toutankhamon (v.1350 avant J.C.), et représentant le pharaon en guerre, montrent déjà de grands chiens de couleur sable.
Le Chien chez les ‘Peuples Cavaliers”.
Lorsque les peuples d’Asie centrale sont devenu des nomades à cheval, le chien a, sans doute, perdu un peu de son statut mais pas son utilité.
En effet, pour des éleveurs/pasteurs, le chien, comme gardien de troupeaux était omniprésent.
Nous avons peu de renseignements sur les chiens de l’époque des Scythes, mais il était présent à côté des éleveurs sarmates et alains (ces peuples étaient connus pour garder de grandes chiens de protection).
l'Alano (ou dogue espagnol) serait un descendant de ces chiens arrivés en Espagne , avec les Alains, lors de leur migration au Vème siècle ap J-C.
Peu de renseignements également chez les Huns. Tout au plus que les guerriers d'Attila élevaient d‘énormes chiens élevés en meute autour des camps. Ils étaient utilisés aussi bien comme chiens de garde que comme chien de guerre. Ils avaient la particularité d’être souvent privés de nourriture plusieurs jours pour décupler leur férocité.
Par contre, les Magyar aurait amené avec eux un chien de berger, le ‘Komondor’ et les Türks Seldjoukides auraient été accompagné de chiens de berger massifs et puissants (capable de tuer un lion) dont ils se servaient également à la guerre et qui serait l’ancêtre du ‘Berger d’Anatolie’ .
Chez les Mongols, le chien est, avec le cheval, l'autre compagnon fidèle de l'éleveur .
Mais le chien des nomades n'est pas un animal de compagnie comme nous l'entendons à notre époque, c’est essentiellement un compagnon de travail.
Si les utilisations du cheval sont limitées à quelques activités, celles du chien sont multiples : chien de garde (outre la garde des troupeaux au pâturage, les chiens protégeaient aussi le bétail convoyé durant les transhumances), chien de chasse ou chien de guerre.
Marco Polo mentionne le dogue du Tibet rugissant comme un lion et qui chassent des bêtes féroces et le sont eux mêmes. Son premier usage était la garde des troupeaux, première richesse des nomades, mais aussi la protection des campements. La nuit, ils étaient détachés et défendaient un territoire précis jusqu’au petit matin.
On peut s’étonner du peu de renseignement que l’on trouve sur le chien chez les ‘Peuples Cavaliers’. Il est quasi absent dans les textes et dans l’art animalier (on lui préfère les animaux sauvage comme les félins ou les rapaces). Il très peu présent dans l’iconographie (peintures ou miniatures).
Il est possible que cela soit du à son statut, très utilitaire et peu valorisant.
Moins cité, le chien est beaucoup plus discret et beaucoup moins connu que d’autres animaux.
On peut voir sur la peinture ci-dessous, deux chiens se disputant de la nourriture

Peinture de Muhamad Siyah Qalem / campement nomade XIVème siècle
Mohamed Siyah Qalem est un enlumineur turc qui a vécu au XIVe siècle sous la dynastie des Timourides.
Il était surnommé « Mohammed du pinceau noir » et a illustré quatre albums de scènes de la vie quotidienne des peuples nomades turcs vivant dans les steppes de l'Asie centrale.
La plupart de ses œuvres sont exposée au Musée Topkapi à Istanbul.
Deux autres documents ou l'on observe un chien :

"Khubilaï Khan à la chasse" Source : Détail d'une peinture sur soie du peintre chinois Liu Kuan-tao (1280) / Taipei National Museum.

"Hulegu khan à la chasse".
Remarque :
- Nogaï, qui pourrait signifier "chien" est le nom d'un général et condottiere illustre de la “Horde d'Or”.
- Le chien mais aussi le chiot, fut un animal totémique important chez les Kirghizes et chez les Magyars.
Introduction
Le premier compagnon animal de l’homme a très certainement été le chien. La place qu'il occupe auprès de l'espèce humaine est même un cas particulier parmi toutes les espèces domestiques.
La relation entre humains et canidés est très ancienne. Des restes de loup ont été retrouvés en association avec ceux d'hominidés, ceux-ci datant 400 000 ans. Les indications à la fois archéologiques et génétiques situent la domestication au Paléolithique supérieur il y a entre 17 000 et 14 000 ans.
Un animal utile à tous points de vue, protégeant les humains, surveillant le campement ou les troupeaux, auxiliaire à la chasse ou à la guerre et même parfois réserve alimentaire.
Dans les temps préhistoriques, les peuples d’Asie centrale, qui n’étaient pas encore cavaliers mais peut être déjà nomades, ont certainement du être accompagné par de nombreux chiens.
On sait que le nomadisme est un choix de société délibéré et directement influencé par un mode de vie et un système économique spécifique. La quête de nourriture motive les déplacements des hommes. A l’origine, c’est une économie de cueillette et de chasse mais ensuite les plus grandes sociétés nomades pratiquent l'élevage pastoral, où la recherche de pâturages et le déplacement des animaux décident de la mobilité des hommes.
L'humanité a vécu à l'état nomade durant tout le paléolithique, elle est devenue peu à peu semi-nomade à partir du mésolithique pour commencer, en générale, à se sédentariser durant le néolithique.
Ainsi nous pouvons très bien imaginer des hommes vivant le nomadisme et étant accompagner de chiens.
Chez les Amérindiens, certains peuples (les sioux par exemple) était déjà nomade avant la ré-introduction du cheval. C’est le chien qui leur servait, entre autre,d’animal de bât.
Quand Les Amérindiens adopterons le cheval, ils lui donnerons d’ailleurs le nom de “7 chiens” ou “grand chien”par rapport au travail qu’il pouvait fournir.
Parmis toutes les fonctions du chien, la fonction de chasse, divertissement des élites, est la plus prestigieuse, Elle est également plus souvent évoquée dans l’activité artistique.
Nous trouvons, au Proche Orient antique, des sceaux-cylindres en bronze, utilisés pour les transactions commerciales sur lesquels on peut voir des représentations de scènes de chasse avec des rabatteurs et des valets tenant des chiens en laisse. Ceux-ci traquent le cheval sauvage, le sanglier, mais aussi le lion.
Au Proche Orient Ancien, le chien a assumé aussi un rôle symbolique et cultuel. Des figurines de chiens ont été retrouvées sur plusieurs sites mésopotamiens et anatoliens : les Hittites les modelaient pour tenir à distance les mauvais esprits pendant la nuit. Le chien est ainsi magnifié dans son office de gardien qui éloigne les prédateurs des activités humaines.
La fonction de chien de guerre est attestée par des témoignages iconographiques non plus asiatiques, mais égyptiens. Des peintures retrouvées dans la tombe de Toutankhamon (v.1350 avant J.C.), et représentant le pharaon en guerre, montrent déjà de grands chiens de couleur sable.
Le Chien chez les ‘Peuples Cavaliers”.
Lorsque les peuples d’Asie centrale sont devenu des nomades à cheval, le chien a, sans doute, perdu un peu de son statut mais pas son utilité.
En effet, pour des éleveurs/pasteurs, le chien, comme gardien de troupeaux était omniprésent.
Nous avons peu de renseignements sur les chiens de l’époque des Scythes, mais il était présent à côté des éleveurs sarmates et alains (ces peuples étaient connus pour garder de grandes chiens de protection).
l'Alano (ou dogue espagnol) serait un descendant de ces chiens arrivés en Espagne , avec les Alains, lors de leur migration au Vème siècle ap J-C.
Peu de renseignements également chez les Huns. Tout au plus que les guerriers d'Attila élevaient d‘énormes chiens élevés en meute autour des camps. Ils étaient utilisés aussi bien comme chiens de garde que comme chien de guerre. Ils avaient la particularité d’être souvent privés de nourriture plusieurs jours pour décupler leur férocité.
Par contre, les Magyar aurait amené avec eux un chien de berger, le ‘Komondor’ et les Türks Seldjoukides auraient été accompagné de chiens de berger massifs et puissants (capable de tuer un lion) dont ils se servaient également à la guerre et qui serait l’ancêtre du ‘Berger d’Anatolie’ .
Chez les Mongols, le chien est, avec le cheval, l'autre compagnon fidèle de l'éleveur .
Mais le chien des nomades n'est pas un animal de compagnie comme nous l'entendons à notre époque, c’est essentiellement un compagnon de travail.
Si les utilisations du cheval sont limitées à quelques activités, celles du chien sont multiples : chien de garde (outre la garde des troupeaux au pâturage, les chiens protégeaient aussi le bétail convoyé durant les transhumances), chien de chasse ou chien de guerre.
Marco Polo mentionne le dogue du Tibet rugissant comme un lion et qui chassent des bêtes féroces et le sont eux mêmes. Son premier usage était la garde des troupeaux, première richesse des nomades, mais aussi la protection des campements. La nuit, ils étaient détachés et défendaient un territoire précis jusqu’au petit matin.
On peut s’étonner du peu de renseignement que l’on trouve sur le chien chez les ‘Peuples Cavaliers’. Il est quasi absent dans les textes et dans l’art animalier (on lui préfère les animaux sauvage comme les félins ou les rapaces). Il très peu présent dans l’iconographie (peintures ou miniatures).
Il est possible que cela soit du à son statut, très utilitaire et peu valorisant.
Moins cité, le chien est beaucoup plus discret et beaucoup moins connu que d’autres animaux.
On peut voir sur la peinture ci-dessous, deux chiens se disputant de la nourriture

Peinture de Muhamad Siyah Qalem / campement nomade XIVème siècle
Mohamed Siyah Qalem est un enlumineur turc qui a vécu au XIVe siècle sous la dynastie des Timourides.
Il était surnommé « Mohammed du pinceau noir » et a illustré quatre albums de scènes de la vie quotidienne des peuples nomades turcs vivant dans les steppes de l'Asie centrale.
La plupart de ses œuvres sont exposée au Musée Topkapi à Istanbul.
Deux autres documents ou l'on observe un chien :

"Khubilaï Khan à la chasse" Source : Détail d'une peinture sur soie du peintre chinois Liu Kuan-tao (1280) / Taipei National Museum.

"Hulegu khan à la chasse".
Remarque :
- Nogaï, qui pourrait signifier "chien" est le nom d'un général et condottiere illustre de la “Horde d'Or”.
- Le chien mais aussi le chiot, fut un animal totémique important chez les Kirghizes et chez les Magyars.
Dernière édition par Khurec Temur le 31 Juil 2007, 19:03, édité 1 fois au total.