Le Barde
Le Barde
La tradition musicale des "Peuples Cavaliers" est une tradition de "bardes" épiques et lyriques. , Comme le nomade qui emporte tout sur lui et se suffit à lui-même, il est "tout à la fois”.
Ainsi, il sera, instrumentiste, chanteur, conteur, poète, improvisateur, luthier, historien, religieux, conseiller, chaman, barbier ou guérisseur.
Dans les traditions turques d’Asie centrale, le barde et le chaman sont deux personnes bien distinctes, même s’ils peuvent être désignés par un même terme. En revanche, l’union du chaman et du barde en une même personne n’est pas inconnue du monde sibérien.
La légende rapporte qu'un berger, alors qu'une épidémie décimait plusieurs troupeaux, éviscéra une de ces bêtes et accrocha les boyaux aux branches de deux arbres éloignés l'un de l'autre. Le vent se mit à souffler et une belle mélodie se dégagea de ces boyaux tendus. Alors le berger les reprit pour en faire les cordes d'un instrument, qui devaient être au nombre de deux. Pour le corps de l'instrument, il prit du bois aux alentours. Depuis, la tradition veut que les bardes fabriquent leur propre instrument".
Les "Traditions Épiques" sont présentes chez presque tous les "Peuples Cavaliers".
On les trouvent chez les Kirghizes, les Kazakhs, les Karakalpaks et les Ouzbeks. L’âge héroïque de l’épopée kazakhe et karakalpake, par exemple, se situe au temps de la "Horde Nogaïs".
Les "Poèmes épiques"' ne sont pas les seuls types de poèmes déclamés par le Barde. En effet, d'autres types de poèmes font partie de son répertoire :
- Des "Poèmes-louanges" (à une ville, à un personnage)
- Des "Poèmes-conseils"
- Des Poèmes historiques
- Des poèmes généalogiques (longue récitation des ancêtres d'un personnage)
Ces différents types de poèmes ont des rôles bien précis et leur interprétation est extrêmement codifiée.
Par exemple, chez les Mongols Bouriates, les "poèmes épiques", quand les Pléiades sont visibles dans le ciel et que c'est la saison lde chasse, sont obligatoirement chanter la nuit et jusqu’au bout (parfois neuf nuits de suite)
Le faire de jour entraînerait tempêtes ou maladies.
Les auditeurs doivent également participer intensément à la performance du Barde. Il doivent l'encourager et le relancer sans cesse pour l’empêcher de dormir.
L’interprétation est censé "réjouir les esprits". C’est donc une pratique très réglementée.
Il est à noter que seuls les groupes devenus majoritairement éleveurs l’observent et dans l’objectif de préparer une "grande chasse" rendue possible par leurs "culture cavalière".
Le barde se produit généralement seul, accompagné de son luth à deux ou trois cordes. Il se nomme dombra chez les Kazakhs, komuz chez les Kirghiz, Morin Khuur chez les Mongols. Aucune percussion ne rythme cette musique.
Comme expliqué plus haut, le Barde nous parle de la steppe ou de la montagne, de la guerre ou de la vie qui s'écoule, il raconte aussi les grandes épopées des héros et des guerriers fantastiques (Manas pour les Kirghiz, Dede Korkut pour les Kazakhs…).
Sa musique s'inspire de la nature, tant dans le rythme que dans le geste. Le rythme de la musique se calque sur les allures du cheval (le pas, le trot ou le galop).
Cette musique des steppes a de particulier sa puissance à nous évoquer mentalement ce que l'on entend. C’est une musique visuelle, en quelque sorte, qui, si l'on ferme les yeux pour l'écouter, évoque le cavalier qui galope dans cette steppe à perte de vue, celui qui dévale la montagne, l'oiseau qui prend son envol ou le vent qui fait onduler les hautes herbes.
Chez les Karakalpaks, le barde porte le nom de žïraw, terme dérivé de žïr (ancien turc yïr, ïr), « chant ». Il signifie littéralement « chanteur ». Ce terme (ou un dérivé analogue) se trouve aussi chez les Kazakhs et les Kirghizes.
En Asie centrale; le terme le plus courant est baxši (Bakshi). On le trouve chez les Ouzbek, chez les Ouïghour, chez les Turkmènes.
J'ai beaucoup d'histoires à vous raconter, venez les lire ici
Et si vous désirez écouter un peu de musique mongole, je vous en propose ici
La tradition musicale des "Peuples Cavaliers" est une tradition de "bardes" épiques et lyriques. , Comme le nomade qui emporte tout sur lui et se suffit à lui-même, il est "tout à la fois”.
Ainsi, il sera, instrumentiste, chanteur, conteur, poète, improvisateur, luthier, historien, religieux, conseiller, chaman, barbier ou guérisseur.
Dans les traditions turques d’Asie centrale, le barde et le chaman sont deux personnes bien distinctes, même s’ils peuvent être désignés par un même terme. En revanche, l’union du chaman et du barde en une même personne n’est pas inconnue du monde sibérien.
La légende rapporte qu'un berger, alors qu'une épidémie décimait plusieurs troupeaux, éviscéra une de ces bêtes et accrocha les boyaux aux branches de deux arbres éloignés l'un de l'autre. Le vent se mit à souffler et une belle mélodie se dégagea de ces boyaux tendus. Alors le berger les reprit pour en faire les cordes d'un instrument, qui devaient être au nombre de deux. Pour le corps de l'instrument, il prit du bois aux alentours. Depuis, la tradition veut que les bardes fabriquent leur propre instrument".
Les "Traditions Épiques" sont présentes chez presque tous les "Peuples Cavaliers".
On les trouvent chez les Kirghizes, les Kazakhs, les Karakalpaks et les Ouzbeks. L’âge héroïque de l’épopée kazakhe et karakalpake, par exemple, se situe au temps de la "Horde Nogaïs".
Les "Poèmes épiques"' ne sont pas les seuls types de poèmes déclamés par le Barde. En effet, d'autres types de poèmes font partie de son répertoire :
- Des "Poèmes-louanges" (à une ville, à un personnage)
- Des "Poèmes-conseils"
- Des Poèmes historiques
- Des poèmes généalogiques (longue récitation des ancêtres d'un personnage)
Ces différents types de poèmes ont des rôles bien précis et leur interprétation est extrêmement codifiée.
Par exemple, chez les Mongols Bouriates, les "poèmes épiques", quand les Pléiades sont visibles dans le ciel et que c'est la saison lde chasse, sont obligatoirement chanter la nuit et jusqu’au bout (parfois neuf nuits de suite)
Le faire de jour entraînerait tempêtes ou maladies.
Les auditeurs doivent également participer intensément à la performance du Barde. Il doivent l'encourager et le relancer sans cesse pour l’empêcher de dormir.
L’interprétation est censé "réjouir les esprits". C’est donc une pratique très réglementée.
Il est à noter que seuls les groupes devenus majoritairement éleveurs l’observent et dans l’objectif de préparer une "grande chasse" rendue possible par leurs "culture cavalière".
Le barde se produit généralement seul, accompagné de son luth à deux ou trois cordes. Il se nomme dombra chez les Kazakhs, komuz chez les Kirghiz, Morin Khuur chez les Mongols. Aucune percussion ne rythme cette musique.
Comme expliqué plus haut, le Barde nous parle de la steppe ou de la montagne, de la guerre ou de la vie qui s'écoule, il raconte aussi les grandes épopées des héros et des guerriers fantastiques (Manas pour les Kirghiz, Dede Korkut pour les Kazakhs…).
Sa musique s'inspire de la nature, tant dans le rythme que dans le geste. Le rythme de la musique se calque sur les allures du cheval (le pas, le trot ou le galop).
Cette musique des steppes a de particulier sa puissance à nous évoquer mentalement ce que l'on entend. C’est une musique visuelle, en quelque sorte, qui, si l'on ferme les yeux pour l'écouter, évoque le cavalier qui galope dans cette steppe à perte de vue, celui qui dévale la montagne, l'oiseau qui prend son envol ou le vent qui fait onduler les hautes herbes.
Chez les Karakalpaks, le barde porte le nom de žïraw, terme dérivé de žïr (ancien turc yïr, ïr), « chant ». Il signifie littéralement « chanteur ». Ce terme (ou un dérivé analogue) se trouve aussi chez les Kazakhs et les Kirghizes.
En Asie centrale; le terme le plus courant est baxši (Bakshi). On le trouve chez les Ouzbek, chez les Ouïghour, chez les Turkmènes.
J'ai beaucoup d'histoires à vous raconter, venez les lire ici
Et si vous désirez écouter un peu de musique mongole, je vous en propose ici