La Yourte chez d'autres Peuples
La Yourte chez les Kirghiz.
Chez les Kirghiz, la 'Boz uy' (yourte) est également l’habitat traditionnel.
Son installation en campement est réalisée aussi bien par les hommes que les femmes (généralement d'une même famille).
Elle s'effectue de la façon suivante :
Montage :
C’est la femme qui choisit son emplacement.
En premier lieu, c’est la porte qui est mise en place, toujours orientée au sud ou à l'est.
Puis, les murs (treillis de bois ‘tressés’) sont installés, formant un cercle autour de la porte.
Ensuite, un homme vient se placer à l'intérieur du cercle et hisse le ‘tioundouk’ (couronne du toit) à 2,50 - 3 mètres du sol et le tient à l'aide d'une perche, pendant que d'autres personnes emboîtent les différentes tiges de bois (au bout recourbé) dans les multiples orifices du ‘tioundouk’.
L'autre bout de la tige (celui qui est courbe) se termine par une corde qui sert à la lier aux extrémités supérieur du ‘mur’ par un nœud particulier.
Une fois l'armature montée, celle-ci est recouverte des pièces de feutre, tissés avec des décors.
On s’aide d’une perche pour disposer les pans de feutre autour de l'armature et sur le ‘tioundouk’.
Un homme cale le bout de la perche dans le pan et court autour de la yourte pendant que le pan se déroule et couvre l'armature, puis il renouvelle deux fois la même opération pour recouvrir le toit de la yourte et le 'tioundouk'.
Enfin, le sol est préparé par l'installation de tapis.
Le ‘tioundouk’ peut se fermer ou s'ouvrir de l'intérieur. Il permet ainsi aussi bien à maintenir constante la température de la yourte et à servir d’ouverture pour l'évacuation de la fumée du poêle, lorsque la yourte en est équipée. Le système du ‘tioundouk’ et l'imperméabilité du feutre font que la yourte est un véritable régulateur thermique dans cet univers aux températures extrêmes. Les semi-nomades la préfèrent en cela aux maisons en dur mal isolées des villages.
Les deux photos suivantes furent prisent par un photographe ukrainien, Samuel Dudin, aux environs de 1889, dans un campement kazakh. Les formes de la yourte kazakh sont très similaire aux formes de la yourte kirghiz.
Sur cette photo, on observe bien les tiges recourbées qui forment le toit

Source photo : Samuel Dudin (1889) - Edition Time-Live/les Origines de l'Homme/Les Premiers Cavaliers.
Sur cette autre photo, on observe le montage du 'tioundouk'

Source photo : Samuel Dudin (1889) - Edition Time-Live/les Origines de l'Homme/Les Premiers Cavaliers.
Organisation :
Comme on l’a vu chez les Mongols, l'organisation de la yourte kirghize répond à des règles très strictes ou l’on peut, encore aujourd’hui, reconnaitre expression des traditions du chamanisme kirghiz.
Que ce soit l’orientation de la porte, ou encore la disposition des meubles et des objets à l'intérieur de la yourte, ils sont minutieusement élaborés selon les anciennes croyances kirghizes.
Les ustensiles de cuisine et le poêle composant le domaine de la femme, occupent la partie gauche de la yourte (à l’Est, si la porte est au sud / cfr chez les Mongols))
Les harnachements des chevaux et le matériel pour s'occuper des animaux, domaine de l'homme, sont situés à droite (à l’Ouest, si la porte est au sud / cfr chez les Mongols).
Les tapis de feutre et les kourpatchi (couvertures matelassées) sont soigneusement empilés les uns sur les autres, tandis que les vêtements sont rangés dans des coffres, au fond de la yourte.
Au centre de la yourte, sous le ‘tioundouk’, est placé le poêle ( le feu) et près de lui, la table, élément central du sens de l'hospitalité des Kirghiz.
Même l'emplacement des personnes autour de la table est codifié.
L'invité s'asssied au fond.
A sa gauche, se tient le chef de famille et les hommes importants de la famille.
A sa droite et en face, c'est la partie réservée aux femmes et aux enfants.
De même, le visiteur, pour lequel l'hospitalité est un devoir sacré, doit se présenter à l'entrée de la yourte par le sud ou l'est, mais surtout pas par le nord. En effet, tout ce qui vient du nord est perçu comme mauvais.
Le visiteur réservera cette orientation pour l'annonce des décès ou des catastrophes.
Remarque : Le 'tioundouk’ (couronne de toit) est nommé le Toono chez les Mongols.
Chez les Kirghiz, la 'Boz uy' (yourte) est également l’habitat traditionnel.
Son installation en campement est réalisée aussi bien par les hommes que les femmes (généralement d'une même famille).
Elle s'effectue de la façon suivante :
Montage :
C’est la femme qui choisit son emplacement.
En premier lieu, c’est la porte qui est mise en place, toujours orientée au sud ou à l'est.
Puis, les murs (treillis de bois ‘tressés’) sont installés, formant un cercle autour de la porte.
Ensuite, un homme vient se placer à l'intérieur du cercle et hisse le ‘tioundouk’ (couronne du toit) à 2,50 - 3 mètres du sol et le tient à l'aide d'une perche, pendant que d'autres personnes emboîtent les différentes tiges de bois (au bout recourbé) dans les multiples orifices du ‘tioundouk’.
L'autre bout de la tige (celui qui est courbe) se termine par une corde qui sert à la lier aux extrémités supérieur du ‘mur’ par un nœud particulier.
Une fois l'armature montée, celle-ci est recouverte des pièces de feutre, tissés avec des décors.
On s’aide d’une perche pour disposer les pans de feutre autour de l'armature et sur le ‘tioundouk’.
Un homme cale le bout de la perche dans le pan et court autour de la yourte pendant que le pan se déroule et couvre l'armature, puis il renouvelle deux fois la même opération pour recouvrir le toit de la yourte et le 'tioundouk'.
Enfin, le sol est préparé par l'installation de tapis.
Le ‘tioundouk’ peut se fermer ou s'ouvrir de l'intérieur. Il permet ainsi aussi bien à maintenir constante la température de la yourte et à servir d’ouverture pour l'évacuation de la fumée du poêle, lorsque la yourte en est équipée. Le système du ‘tioundouk’ et l'imperméabilité du feutre font que la yourte est un véritable régulateur thermique dans cet univers aux températures extrêmes. Les semi-nomades la préfèrent en cela aux maisons en dur mal isolées des villages.
Les deux photos suivantes furent prisent par un photographe ukrainien, Samuel Dudin, aux environs de 1889, dans un campement kazakh. Les formes de la yourte kazakh sont très similaire aux formes de la yourte kirghiz.
Sur cette photo, on observe bien les tiges recourbées qui forment le toit

Source photo : Samuel Dudin (1889) - Edition Time-Live/les Origines de l'Homme/Les Premiers Cavaliers.
Sur cette autre photo, on observe le montage du 'tioundouk'

Source photo : Samuel Dudin (1889) - Edition Time-Live/les Origines de l'Homme/Les Premiers Cavaliers.
Organisation :
Comme on l’a vu chez les Mongols, l'organisation de la yourte kirghize répond à des règles très strictes ou l’on peut, encore aujourd’hui, reconnaitre expression des traditions du chamanisme kirghiz.
Que ce soit l’orientation de la porte, ou encore la disposition des meubles et des objets à l'intérieur de la yourte, ils sont minutieusement élaborés selon les anciennes croyances kirghizes.
Les ustensiles de cuisine et le poêle composant le domaine de la femme, occupent la partie gauche de la yourte (à l’Est, si la porte est au sud / cfr chez les Mongols))
Les harnachements des chevaux et le matériel pour s'occuper des animaux, domaine de l'homme, sont situés à droite (à l’Ouest, si la porte est au sud / cfr chez les Mongols).
Les tapis de feutre et les kourpatchi (couvertures matelassées) sont soigneusement empilés les uns sur les autres, tandis que les vêtements sont rangés dans des coffres, au fond de la yourte.
Au centre de la yourte, sous le ‘tioundouk’, est placé le poêle ( le feu) et près de lui, la table, élément central du sens de l'hospitalité des Kirghiz.
Même l'emplacement des personnes autour de la table est codifié.
L'invité s'asssied au fond.
A sa gauche, se tient le chef de famille et les hommes importants de la famille.
A sa droite et en face, c'est la partie réservée aux femmes et aux enfants.
De même, le visiteur, pour lequel l'hospitalité est un devoir sacré, doit se présenter à l'entrée de la yourte par le sud ou l'est, mais surtout pas par le nord. En effet, tout ce qui vient du nord est perçu comme mauvais.
Le visiteur réservera cette orientation pour l'annonce des décès ou des catastrophes.
Remarque : Le 'tioundouk’ (couronne de toit) est nommé le Toono chez les Mongols.